Quand j’aurai passé l’âge de croire en ma bohème
Et que des jours ingrats feront mon habitude
Quand je serai blasé des nuits toujours les mêmes
Usé par l’insomnie et par la solitude
Quand je serai lassé de tous tes sortilèges
Que ta féminité ne me grisera plus
Comme autrefois tes yeux, ton visage et que sais-je
Distillaient ton mystère, ta liqueur de vertu
Il me restera les mots justes
Pour dévoiler la vie et l’aimer sans remords
Me souvenir de toi comme un païen adore
Accepter les horloges, et par les vers enfin
Ne plus t’aimer si fort mais t’aimer toujours bien
juste les mots
Thibaut Creppe